« La fabrique de la ville est droguée au sol agricole et le sevrage est difficile » (Sylvain Grisot, urbaniste, auteur du “Manifeste pour un urbanisme circulaire”)
Bonjour Clément, ravi de retrouver ta lettre et bravo pour ce travail. Je poste ici la vidéo des Pop-Up Urbain qui posent très bien je trouve le sujet des ZAN avec comme toujours beaucoup d'originalité et de talent https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=iEwngkHdeuI
Super cette vidéo effectivement. Ils sont très bon Pop-Up Urbain oui ! Merci Stéphane. Et je remets ici pour les intéressé(e)s le lien vers le livre dont ils parlent dans la vidéo : https://citylinked.fr/produit/voyage-en-zizanie/
Je vous conseille la lecture des ouvrages de certains adhérents de l'association Demographie Responsable tels que Jean Lou Bertaux, Antoine Bueno, Antoine Weachter, Yves Cochet, Michel Sourouille, ainsi que le site demographie-responsable.org. Vous verrez une autre vision du problème de la surpopulation que les visions toujours ressassées par les médias mais incomplètes de Gilles Pison, ou faussées d'Emmanuel Pont.
Merci pour ce mail. J'ai déjà pas mal discuté de ZAN lors de différentes réunions entre acteurs du monde associatif en Franche-Comté.
Question : Etes-vous présent sur Mastodon ? J'ai quitté Twitter et j'ai du mal à "chercher/trouver" des gens sur Mastodon.
Remarque : je n'ai lu que le mail (en entier :-) ) et j'aimerais savoir si est traité, quelque part, le fait qu'en zone rurale, l'artificialisation concerne en partie non négligeable, le monde agricole : création de bâtiments (pour l'élevage, pour le foin, pour les machines....) toujours plus grands qui prennent un espace important sur les terres. Ici, le sujet a été abordé car tous les mois, la commission qui se retrouve pour discuter des demandes de permis de construire se voit traiter une majorité de dossiers agricoles avec des m2 consommés importants. Ici, il s'agit d'un sujet très sensible et difficile à aborder.
Merci Manon pour ces deux remarques, très intéressantes et que je n'évoque pas dans l'article. Concernant la 1re elle rejoint le besoin de faire muter le modèle agricole : cf la note de Ophélie Risler pour Terra Nova (https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/proteger-et-soigner-les-sols) qui écrit : "Les surfaces libérées par l’évolution des régimes alimentaires (diminution de la consommation de protéines animales) et l’intensification agroécologique (association de plusieurs cultures sur une même parcelle, etc.) font bien plus que compenser les surfaces mobilisées par désintensification d’autres cultures. Ainsi les scénarios de prospective Afterres2050 ou Transitions 2050 de l'ADEME montrent que la décarbonation du système agricole libère la pression sur les sols en France. "
Par ailleurs (pendant qu'on y est :-)) sur le lien entre artificialisation et agriculture, une précision intéressante est donnée à la toute fin du livre "La ville stationnaire" : « Si la statistique globale montre que l’artificialisation progresse massivement au détriment des terres agricoles, le détail des flux est plus nuancé et révèle que, pour un tiers, les sols transitent par un état « naturel » ou un enfrichement avant d’être artificialisés : aux abords des villes, la déprise agricole précède donc l’urbanisation qui prospère sur des terres où la vocation agricole a déjà disparu ».
Autrement dit, « la croissance urbaine n’est pas le seul déterminant de l’artificialisation : c’est aussi une conséquence de la déprise agricole. Les deux phénomènes sont étroitement imbriqués. (…) L’artificialisation consomme des terres agricoles mais elle se nourrit, aussi, de la déprise agricole ».
Sur votre 1re question : je ne suis pas sur Mastodon (et je poste très rarement sur Twitter) et j'ai malheureusement l'impression qu'il y a là-bas encore très peu d'utilisateurs parlant des enjeux d'écologie (je connais seulement @maeool@boitam.eu et @lalifou@sciences.re).
Vous partez d'un postulat comme quoi il serait impossible d'agir sur la démographie... On construit de plus en plus en plus car nous sommes de plus en plus nombreux. Il suffit de faire prendre conscience de ce paramètre à l'ensemble des humains et orienter l'aide internationale vers la contraception et vers les prises de conscience sur l'état de la planète, afin que chacun réduise le nombre de ses enfants. Seule une décroissance maitrisée de la population permettra de ne plus avoir à construire de nouveaux bâtiments et même permettra de démolir des bâtiments pour laisser de la place à la biodiversité.
Bonjour, voici l'avis des auteurs sur le sujet (c'est la fin de la partie 1) : « Une population stable — nous finirons bien par atteindre ce stade, nous disent les démographes — s’inscrivant dans un patrimoine bâti qu’il n’y aurait plus qu’à maintenir, permettrait certes de réduire la pression. Mais ce n’est pas une condition suffisante : aujourd’hui, d’autres phénomènes augmentent les besoins même à population stable (hausse de la surface par personne, des résidences secondaires, réduction de la taille moyenne des ménages, inadéquation des besoins, etc.). L’Allemagne est un bon exemple : avec une population actuelle quasiment égale à celle du début des années 2000, l’artificialisation est comparable à la France — de l’ordre de 20 000 hectares par an ».
Pour finir, pour ceux qui nous lisent ici, sur ce sujet je recommande le très bon travail d'Emmanuel Pont (son livre mais aussi en 1re approche plus rapide son podcast au Monde et ses interviews sur Youtube et ailleurs).
Bonjour Clément, ravi de retrouver ta lettre et bravo pour ce travail. Je poste ici la vidéo des Pop-Up Urbain qui posent très bien je trouve le sujet des ZAN avec comme toujours beaucoup d'originalité et de talent https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=iEwngkHdeuI
Super cette vidéo effectivement. Ils sont très bon Pop-Up Urbain oui ! Merci Stéphane. Et je remets ici pour les intéressé(e)s le lien vers le livre dont ils parlent dans la vidéo : https://citylinked.fr/produit/voyage-en-zizanie/
Je vous conseille la lecture des ouvrages de certains adhérents de l'association Demographie Responsable tels que Jean Lou Bertaux, Antoine Bueno, Antoine Weachter, Yves Cochet, Michel Sourouille, ainsi que le site demographie-responsable.org. Vous verrez une autre vision du problème de la surpopulation que les visions toujours ressassées par les médias mais incomplètes de Gilles Pison, ou faussées d'Emmanuel Pont.
Bonjour Clément,
Merci pour ce mail. J'ai déjà pas mal discuté de ZAN lors de différentes réunions entre acteurs du monde associatif en Franche-Comté.
Question : Etes-vous présent sur Mastodon ? J'ai quitté Twitter et j'ai du mal à "chercher/trouver" des gens sur Mastodon.
Remarque : je n'ai lu que le mail (en entier :-) ) et j'aimerais savoir si est traité, quelque part, le fait qu'en zone rurale, l'artificialisation concerne en partie non négligeable, le monde agricole : création de bâtiments (pour l'élevage, pour le foin, pour les machines....) toujours plus grands qui prennent un espace important sur les terres. Ici, le sujet a été abordé car tous les mois, la commission qui se retrouve pour discuter des demandes de permis de construire se voit traiter une majorité de dossiers agricoles avec des m2 consommés importants. Ici, il s'agit d'un sujet très sensible et difficile à aborder.
Autre remarque : la destruction des affleurements rocheux par le casse cailloux est aussi une façon d'artificialiser les sols et il s'agit d'une destruction irréparable et impossible à compenser. (https://paysagesjurassiens.revis25.com/2017/04/les-affleurements-rocheux/)
Merci Manon pour ces deux remarques, très intéressantes et que je n'évoque pas dans l'article. Concernant la 1re elle rejoint le besoin de faire muter le modèle agricole : cf la note de Ophélie Risler pour Terra Nova (https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/proteger-et-soigner-les-sols) qui écrit : "Les surfaces libérées par l’évolution des régimes alimentaires (diminution de la consommation de protéines animales) et l’intensification agroécologique (association de plusieurs cultures sur une même parcelle, etc.) font bien plus que compenser les surfaces mobilisées par désintensification d’autres cultures. Ainsi les scénarios de prospective Afterres2050 ou Transitions 2050 de l'ADEME montrent que la décarbonation du système agricole libère la pression sur les sols en France. "
Par ailleurs (pendant qu'on y est :-)) sur le lien entre artificialisation et agriculture, une précision intéressante est donnée à la toute fin du livre "La ville stationnaire" : « Si la statistique globale montre que l’artificialisation progresse massivement au détriment des terres agricoles, le détail des flux est plus nuancé et révèle que, pour un tiers, les sols transitent par un état « naturel » ou un enfrichement avant d’être artificialisés : aux abords des villes, la déprise agricole précède donc l’urbanisation qui prospère sur des terres où la vocation agricole a déjà disparu ».
Autrement dit, « la croissance urbaine n’est pas le seul déterminant de l’artificialisation : c’est aussi une conséquence de la déprise agricole. Les deux phénomènes sont étroitement imbriqués. (…) L’artificialisation consomme des terres agricoles mais elle se nourrit, aussi, de la déprise agricole ».
Sur votre 1re question : je ne suis pas sur Mastodon (et je poste très rarement sur Twitter) et j'ai malheureusement l'impression qu'il y a là-bas encore très peu d'utilisateurs parlant des enjeux d'écologie (je connais seulement @maeool@boitam.eu et @lalifou@sciences.re).
Merci beaucoup pour ces 2 recommandations Mastodon qui, en regardant ce qu'elles ont partagé, me permettent d'étoffer ma liste de personnes à suivre !
De mon côté, j'ai pour l'instant 2 comptes sur Mastodon : @ManonSilvant@todon.eu et je gère @soslrc@piaille.fr
Bonjour,
Vous partez d'un postulat comme quoi il serait impossible d'agir sur la démographie... On construit de plus en plus en plus car nous sommes de plus en plus nombreux. Il suffit de faire prendre conscience de ce paramètre à l'ensemble des humains et orienter l'aide internationale vers la contraception et vers les prises de conscience sur l'état de la planète, afin que chacun réduise le nombre de ses enfants. Seule une décroissance maitrisée de la population permettra de ne plus avoir à construire de nouveaux bâtiments et même permettra de démolir des bâtiments pour laisser de la place à la biodiversité.
Bien cordialement.
Marie-Eve PERRU
Association Démographie Responsable
Pour une démographie soutenable pour la planète
Bonjour, voici l'avis des auteurs sur le sujet (c'est la fin de la partie 1) : « Une population stable — nous finirons bien par atteindre ce stade, nous disent les démographes — s’inscrivant dans un patrimoine bâti qu’il n’y aurait plus qu’à maintenir, permettrait certes de réduire la pression. Mais ce n’est pas une condition suffisante : aujourd’hui, d’autres phénomènes augmentent les besoins même à population stable (hausse de la surface par personne, des résidences secondaires, réduction de la taille moyenne des ménages, inadéquation des besoins, etc.). L’Allemagne est un bon exemple : avec une population actuelle quasiment égale à celle du début des années 2000, l’artificialisation est comparable à la France — de l’ordre de 20 000 hectares par an ».
Par ailleurs j'avais consacré un numéro entier à la question de la surpopulation, même si je me doute que vous connaissez déjà les arguments en question : https://www.nourrituresterrestres.fr/p/la-prochaine-fois-quon-vous-parle
Pour finir, pour ceux qui nous lisent ici, sur ce sujet je recommande le très bon travail d'Emmanuel Pont (son livre mais aussi en 1re approche plus rapide son podcast au Monde et ses interviews sur Youtube et ailleurs).