Si l’on devait décrire, en 2020, le portrait-typique d’un militant du climat, nous serions nombreux à évoquer spontanément un individu urbain, diplômé, probablement jeune.
« Il ne s’agit pas de les imiter ; nous n’allons évidemment pas tous retourner en forêt et devenir animistes. »
Et bien pourquoi pas ?! 😊
La croyance que « les humains et les non-humains forment une seule unité dans laquelle rien n’appartient à personne. » me semble bien plus pertinente que la croyance occidentale « la planète et ses habitants nous appartiennent et sont à notre service ».
De plus, allez vers des modes de vie occidentaux drastiquement plus sobres me semblent être la seule solution pour atténuer les futurs dérèglements climatiques et la perte de biodiversité galopante.
Sur le premier point : il n'est pas interdit de poser la question, oui ! Je note le "tous" de Nastassja Martin, qui montre bien que pour elle, une partie pourrait aller dans ce sens. Cela me fait penser notamment au beau roman "Dans la forêt" de Jean Hegland. Sur le reste de votre commentaire, je vous rejoins tout à fait.
Dans ce numéro, on perd en objectivité. Les comportements des humains autochtones ont mené a des changements catastrophiques comme ceux observables sur la péninsule du Yucatan et à la disparition de la grande faune a maint endroits. Parler de savoirs "scientifiques" est aussi un abus de langage porteur de sens. Tout savoir "bien que réel et valable" n'est pas pour autant scientifiques.
Bonjour et merci de votre commentaire qui ouvre la discussion. Effectivement les autochtones ont eu des influences également négatives y compris sur les milieux naturels comme vous le soulignez justement. Je n'ai pas étendu le paragraphe "pas de naïveté", l'article était déjà long, mais il y aurait matière à le faire. Sur le second point : j'ai simplement repris ce terme de "savoirs scientifiques" à Stephen Rostain du CNRS, qui a particulièrement travaillé sur ces questions (je ne l'ai d'ailleurs pas précisé dans l'article mais il est également l'auteur d'un essai d'écologie dédié : "Amazonie. Un jardin sauvage ou une forêt domestiquée") et qui l'emploie ici pour les savoirs en herboristerie de ces peuples (dont les guérisseurs ont du reste été fréquemment spoliés par des firmes pharmaceutiques lors de dépôts de brevet sur des substances actives). Pour autant j'entends bien qu'il puisse y avoir débat sur le terme "scientifique" - mais il faudrait alors plutôt l'avoir avec Stephen Rostain, donc.
Merci pour ce numéro !
« Il ne s’agit pas de les imiter ; nous n’allons évidemment pas tous retourner en forêt et devenir animistes. »
Et bien pourquoi pas ?! 😊
La croyance que « les humains et les non-humains forment une seule unité dans laquelle rien n’appartient à personne. » me semble bien plus pertinente que la croyance occidentale « la planète et ses habitants nous appartiennent et sont à notre service ».
De plus, allez vers des modes de vie occidentaux drastiquement plus sobres me semblent être la seule solution pour atténuer les futurs dérèglements climatiques et la perte de biodiversité galopante.
Sur le premier point : il n'est pas interdit de poser la question, oui ! Je note le "tous" de Nastassja Martin, qui montre bien que pour elle, une partie pourrait aller dans ce sens. Cela me fait penser notamment au beau roman "Dans la forêt" de Jean Hegland. Sur le reste de votre commentaire, je vous rejoins tout à fait.
Dans ce numéro, on perd en objectivité. Les comportements des humains autochtones ont mené a des changements catastrophiques comme ceux observables sur la péninsule du Yucatan et à la disparition de la grande faune a maint endroits. Parler de savoirs "scientifiques" est aussi un abus de langage porteur de sens. Tout savoir "bien que réel et valable" n'est pas pour autant scientifiques.
Bonjour et merci de votre commentaire qui ouvre la discussion. Effectivement les autochtones ont eu des influences également négatives y compris sur les milieux naturels comme vous le soulignez justement. Je n'ai pas étendu le paragraphe "pas de naïveté", l'article était déjà long, mais il y aurait matière à le faire. Sur le second point : j'ai simplement repris ce terme de "savoirs scientifiques" à Stephen Rostain du CNRS, qui a particulièrement travaillé sur ces questions (je ne l'ai d'ailleurs pas précisé dans l'article mais il est également l'auteur d'un essai d'écologie dédié : "Amazonie. Un jardin sauvage ou une forêt domestiquée") et qui l'emploie ici pour les savoirs en herboristerie de ces peuples (dont les guérisseurs ont du reste été fréquemment spoliés par des firmes pharmaceutiques lors de dépôts de brevet sur des substances actives). Pour autant j'entends bien qu'il puisse y avoir débat sur le terme "scientifique" - mais il faudrait alors plutôt l'avoir avec Stephen Rostain, donc.