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Passionnant ! Je ne suis pas sûr qu'il faille opposer imaginaire et infrastructures économiques et sociales. On pourrait au moins prendre conscience de l'absurdité de nos modes de vie et comportement, notre perception de la réussite etc. (l'imaginaire a un rôle a jouer ici) avant de pouvoir agir dessus (effectivement on quitte l'imaginaire). Il faut se déprogrammer avant de pouvoir agir et se reprogrammer, c'est exactement ce que j'essaye de faire avec snooze !

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Sur la question du pouvoir des imaginaires, il y a quand même depuis les années 80 un travail de fond des grandes multinationales sur le consumérisme : transformer chaque individu en consommateur au détriment de son statut familial, social ou professionnel. Transformer la plupart de nos actes « gratuits » en acte de consommation. Regarde la manière dont les enfants ont été transformés en consommateur avec le ciblage marketing, la fabrication du désir à coup de publicité et la marchandisation des jeux, des relations sociales, des relations familiales (anniversaire, noel, argent de poche, récompenses,…). Une certaine société de consommation nous a consciemment transformé depuis l’enfance en hyper consommateur, nous enfermant dans un imaginaire de possession et de statuts. Foule sentimentale, soif d’idéal, attirée par les étoiles les voiles, que de choses pas commerciales…Vouloir changer de modèle sans changer cet imaginaire me semble impossible

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Aucun désaccord là-dessus ! D'où les quelques mots "ce qui n’empêche pas d’en avoir besoin". D'ailleurs la grande étude sur les causes de l'inaction climatique depuis 30 ans comporte une section dédiée aux imaginaires (à la fin https://nourrituresterrestres.medium.com/climat-les-causes-dun-%C3%A9chec-bc120c63bad1). Et d'ailleurs (bis) la grande transformation de la modernisation agricole a été accompagnée d'imaginaires et de récits profonds, qui ont été importants. Le problème semble plutôt être les discours actuels qui font du levier des imaginaires l'alpha et l'omega des solutions. Or des discours de ce type, on en voit beaucoup passer. Ils sont souvent dépolitisés et encore plus souvent dépolitisants en niant ou masquant tous les autres verrous réels, parfois principaux, de la transition.

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